Se reconstruire lorsque l'adolescence a été compliqué en famille. Mère alcoolique, suicide... un film fort qui nécessite un débat.
L’histoire :
Eugénie, une psychologue, se rend dans un hôpital pour rencontrer des patients. L’infirmière lui présente les trois cas qu’elle aura à rencontrer. Ces trois personnes ont toutes un parcours qui les a amenées à connaître l’exclusion. Ces situations rappellent à Eugénie sa propre fragilité : l’alcoolisme de sa mère, sa propre tentative de suicide. Mais cela lui rappelle aussi l’absolue nécessité pour toute personne en rupture de trouver une main tendue, une personne à qui se raccrocher. Pour elle, ce fut son ami. Et pour ses trois patients ?
Le contexte :
Le scénario a été créé par des élèves d’un lycée professionnel qui forme aux métiers de service à la personne. Les situations évoquées sont fictives, bien sûr, mais font référence à des faits réels. Chaque groupe humain a tendance à exclure, et les victimes d’exclusion se retrouvent souvent dans des dispositifs d’aide, de soutien, de soin, dont ces élèves auront un jour à s’occuper.
- L’infirmière présente à Eugénie trois situations personnelles. On peut faire un arrêt après chaque présentation et échanger (en évitant de rapprocher la situation présentée d’une autre qu’on connaîtrait : il n’est pas bon de personnaliser l’échange). On peut alors s’interroger :
- Ce genre de situation peut-elle naître dans notre lieu de vie (lycée, quartier) ?
- Si j’étais témoin de cela, comment je pourrais réagir ?
- Quelles propositions d’aide seraient à notre portée ?
- Comment expliquer le fait qu’une situation difficile à vivre pour une personne, l’amène à ne pas réagir, à se laisse couler, à se détruire ?
- On peut ensuite, ayant vu les trois situations, rechercher ce qu’elles ont en commun, et éventuellement ce qui les différencie.
Visionner enfin la fin du clip.
- On voit peu de chose de la manière dont Eugénie va « traiter » ses patients. On voit seulement un geste.
- De quel geste s’agit-il ?
- Que signifie-t-il ?
- Que peut-il apporter ?
- Des questions plus générales peuvent être abordées :
- Certains sont naturellement sensibles aux situations d’exclusion. Et moi ?
- Pourquoi chaque groupe a-t-il tendance d’exclure tel ou tel ? Au nom de quoi ?
- Y a-t-il une fatalité de l’exclusion ?
- On peut aussi, en groupe ou en carrefour, chercher ce qui pourrait être fait, à notre niveau, pour éviter ce genre de situation parmi nous, ou pour soulager une personne qui en serait victime.
- Pourrait-on lister quelques comportements, quelques apprentissages qui devraient faire partie de l’éducation de base pour éviter les pratiques d’exclusion ?
Enfin, un échange sur le titre pourrait être utile. Comment le comprenons-nous ? Est-il justifié ? Que nous dit-il ?